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Corps corrosifs est basée sur un poème du poète d’origine hongroise Loránd Gáspár (1928 - 2019). C’est la seconde fois que je tente de traduire en musique ce que me livre un de ses poèmes en y intégrant une fois de plus le cymbalum qui passe pour être un de mes instruments de prédilection. A chaque fois que je m’adresse à cet instrument, j’essaie d’y faire apparaître de nouvelles couleurs comme pour l’ouvrir à lui même jusqu'à même le fragiliser. Il y au cœur de sa tension, une expression double qui me semble souvent la plus adéquate à exprimer à la fois une douceur comme une violence. Cet instrument tient ici un rôle principal dans ce concertino de chambre où sa vibration lumineuse garde dans ses choeurs (son registre grave) d’obscures intensités minérales comme avec le tranchant de cette pierre d’Arménie qu’est l’obsidienne. Aussi ces corps corrosifs seraient dans ce contexte musical, ce que la musique, à travers son pouvoir et ses corps, produit sur l’alliage de nos certitudes. 
 

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